Le 22 juillet 1940 à l’Anse-à-l’Orme
🚶🏻♂️ L’École de la Route 🌳, une idée de Marie-Victorin dans les années 1930 : « Je voudrais faire voir le parti qu’on pourrait tirer de l’École de la Route ; et pour que la démonstration soit plus concrète, je propose qu’on recrute un groupe de jeunes gens déjà formés et suffisamment cultivés et qu’on organise une randonnée d’un mois à travers le pays laurentien, de Montréal à Gaspé. »*
Le 22 juillet 1940, le journaliste du Devoir, Paul Sauriol, accompagne le groupe de passionnés lors d’une longue visite aux abords de la rivière Ottawa (des Outaouais). Le journaliste est un adepte, très précis et intéressant à lire !
Je me suis amusé à faire un mini inventaire des découverts à l’Anse-à-l’Orme. 🔍 https://inaturalist.ca/observations?on=1940-07-22&place_id=any&user_id=renard_frak&verifiable=any Puisqu’il y avait peu de routes à l’époque et que le journaliste mentionne la présence de baigneurs, je suppose que les autobus s’étaient arrêtés près de la baie de l’Anse-à-l’Orme, à proximité du chemin du même nom et du boulevard Gouin.
Une chaleur accablante empêcha quelques élèves de s’aventurer sur la plage en caillou. Paul conseilla de ne pas s’y promener pieds nus, car la plage était envahie d’herbe à puce ! « La récolte de cette station est riche » : ménisperme du Canada, cornouiller à feuilles alternes, physocarpe à feuille d’obier, lys de Philadelphie, sanicle du Maryland, scutellaire minime, séneçon appauvri, épervière des Florentins, anémone du Canada, anémone cylindrique, antennaire du Canada, gesse des marais et céanothe d’Amérique ! https://inaturalist.ca/observations?on=1940-07-22&place_id=any&user_id=renard_frak&verifiable=any
Il a fallu que je cherche ! M. Sauriol utilisait de vieux surnoms pour certaines plantes ! Dont le « cornouiller à feuilles étroites » pour le cornouiller à feuilles alternes (Cornus alternifolia), ainsi que le « bois à sept écorces » pour le physocarpe à feuille d’obier (Physocarpus opulifolius).
J’ai vérifié, certaines de ces plantes sont devenues très très rares à Montréal. Par exemple, le lys de Philadelphie (Lilium philadelphicum) n’est plus observé dans la région montréalaise d’après iNaturalist. Un peu la même chose pour l’anémone cylindrique (Anemone cylindrica), qui ne semble plus présente sur l’île de Montréal…
«…le souvenir de joyeuses promenades et de mille incidents […] ont rendu ces cours de vacances aussi gais que profitables. » ☀️ J’aurais aimé être là ! 😪
- Extrait de « L’École de la Route, un loisir pas comme les autres » de André St-Arnaud : https://www.erudit.org/fr/revues/hq/2016-v21-n3-hq02395/80941ac/?fbclid=IwAR3zMuL6rpyqc8f5eH0E-wfnn_qALD3sBGp9sIzyio9zQbGjFxD4pag8qzY
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